top of page

Marie Louise ILLIEN 1805-1868

12 mois / 12 ancêtres, je vais extraire de notre arbre 1 ascendant dont le mois de naissance correspondra au mois de l’année.

Juin, nous reprenons la direction des Côtes-d’Armor (22) pour rencontrer cette fois une femme trégoroise, Illien Marie Louise (sosa 51 des enfants). Elle, aussi, a vécu sur un petit périmètre autour de Plougonver. Elle a dû côtoyer la famille de Le Meur Jean François.

Marie Louise vient au monde à Tréglamus. La commune compte 1250 habitants vivant plus sereinement depuis la fin de la chouannerie. Le dernier combat entre républicains et chouans a eu lieu au cœur du village en 1800.

Sa mère, Louise LE CORRE, lui donne le jour le 27 prairial de l’An 13 (16 juin 1805).

Son acte de naissance est rédigé sous le nom de ELIEN. Ce n’est pas son père Jean Marie, cultivateur, qui la déclare en mairie mais Louise Omnes, sage-femme ou matrone de 21 ans qui se dit également cultivatrice à Louargat.

Les témoins sont Jean Elien, 24 ans, et Gilles Elien, 50 ans, tous deux cultivateurs à Louargat.

​Son nom évoluera en fonction des rédacteurs d’actes tout au long de sa vie : Elien - Illion - Hillion - Hillien

acte naissance Illien Marie Louise
AD22 N1793/1815 P226

Matrone :

La matrone est une accoucheuse, dans les pays où il n'existe pas de formation de sage-femme. Elle exerce illégalement le métier de sage femme ou pratique des avortements.


« Guérisseurs et sorciers bretons au banc des accusés » de Annick Le Douget

Un livre dans lequel elle consacre un bon chapitre à la traque des matrones, ces accoucheuses de campagne sans aucune qualification et aux méthodes très rudimentaires, nombreuses dans le pays de Châteaulin. Normalement, elles, comme les rebouteux, sont interdites d'exercer leur « art » par une loi de 1803, qui proscrit tout exercice de la médecine sans diplôme. Néanmoins, leur « traque » démarre bien plus tard.

Météo et dictons

Qui en juin se porte bien

Au temps chaud ne craindra rien


16 juin : Saint Cyr

S’il pleut le jour de Saint Cyr (martyr mort en 404)

Le vin diminue jusqu’à la lie

La famille ELIEN quitte Tréglamus pour s’installer à Gurunhuel. 1832, une fois le jour de l’an passé, la mairie de Gurunhuel célèbre, le 2 janvier, le mariage de Louise ELIEN avec Julien Marie CONNAN, maçon installé dans la commune de Plougonver. Les parents des deux contractants sont présents et consentants.

AD22 M1816-1833 P169/196

3 mois plus tard, Louise donne naissance à son première enfant. Marie née le 22 avril 1832 à Gurunhuel au village de Trobodec. C’est Jean Marie ILLIEN, son grand-père qui la déclare.

La famille CONNAN quitte Gurunhuel et parte s’installer à Plougonver. 1834 - Le 23 février voit la naissance de Yves Marie. Sur le recensement de 1836, Yves Marie n’apparait pas. Est-il mort avant ses deux ans ? Je n’ai pas trouvé l’acte de décès.

Recensement Plougonver 1836 P23/58

1836 - Nouvelle naissance le 11 novembre. Louise accouche de Jean Marie à Plougonver. Elle a 31 ans et en plus de son rôle de ménagère, elle est exerce aussi le métier de filandière.

Filandière : Fileuse personne qui transforme en fil une matière textile. On filait à la main à l`aide d’une quenouille et d`un rouet. Nom de métier uniquement rencontré dans les Cotes d`Armor. Source : révolution française 1789


La filandière est une fileuse de lin. Elle travaille les filasses de lin de manière à en produire des fils qui sont ensuite mis en pelote. Cette activité, mal rétribuée, était souvent pratiquée par les paysannes chez elles à la ferme. L'hiver, elles travaillaient le soir entre voisines, chez l'une d'elles, ce qui permettait de causer et de chanter. La ferme possédait souvent un petit champ de lin et de chanvre, ce dernier poussait dans des parcelles humides. Le chanvre était également utilisé dans la fabrication des sacs destinés au transport des pommes de terre. Il servait aussi à la confection des chemises que portaient les paysans.

Source : infoBretagne

1839 - Le 23 novembre, un nouveau fils arrive dans la famille CONNAN, Julien Marie, comme son père. Son père qui d’ailleurs n’est pas là pour le déclarer, c’est Jean Jouannet, boiselier à Plougonver, présent à l’accouchement qui le fait. 1842 - Toujours sur le même rythme, Louise met au monde, trois ans plus tard le 3 novembre, Jean François. 1845 - Le 27 aout, c’est la naissance de son cinquième fils, Marie Jules. Il décèdera 4 mois plus tard.


Le 30 avril 1848, à presque 43 ans, elle accouche de sa seconde fille, Marie Françoise. C’est l’aïeule de Véronique.


Début 1849 - Il naitra un huitième enfant, Julien. Je n’ai pas trouvé son acte de naissance, mais il est stipulé sur l’acte de décès du 28 mai 1849 qu’il a 5 mois.

Recensement Plougonver 1856 K’Roch P43/71

Sur le recensement de 1856, l’agent recenseur à inscrit HILLION Marie Louise, 4 enfants sont présents. Il manque Julien Marie né en 1839. La famille CONAN habite à K’Roch.

Recensement Plougonver 1861 K’Roch P32/71

Sur celui de 1861, ils habitent toujours à Plougonver au lieu dit K’roch. Cette fois Louise est inscrite sous le nom de HILLIEN et leurs enfants Jean Marie, Marie, Jean et Françoise sont encore à la maison.

Au milieu du 19ème siècle, dans une France de 35,7 millions d’habitants, la population rurale est de 26,6 millions ; la population active agricole serait en 1853 de 14,3 millions de personnes, dont 46 % de femmes.


Si comme le dit le dicton « le corps vaut la dot », je pense que Julien Marie à trouver la femme solide qu’il cherchait.


La journée d’une paysanne est longue (de 16 à 19 heures). Il est par ailleurs impossible de distinguer ce qui relève du rôle de la femme au foyer ou des tâches agricoles, tant les deux sont mêlés. Le soin et l’éducation reviennent à la mère. Dans la première moitié du siècle, les campagnes sont prolifiques, car les enfants représentent une main-d’œuvre familiale indispensable. Un certain nombre de travaux, en sus des soins maternels, incombe exclusivement aux femmes : la préparation des repas, la fabrication du pain, la corvée de l’eau et, le plus souvent, les soins aux animaux et le travail du potager.

Source : Savoir.fr

Elle décède le 22 octobre 1868 à Plougonver. Elle a 63 ans. C’est Jean François, son fils maçon comme son père, qui fait la déclaration.

Acte décès Illien Marie Louise
AD22 D1864-1869 N°97 P282/367

Julien Marie CONNAN, son époux, décèdera, 7 ans plus tard, à La Chapelle-Neuve le 1 janvier 1875.

Comments


bottom of page