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Pierre Baptiste DURAND 1814 - 1874

12 mois / 12 ancêtres, je vais extraire de notre arbre 1 ascendant dont le mois de naissance correspondra au mois de l’année.

Septembre, en cette rentrée nous prenons la route de l’Eure-et-Loir, entre Montreuil et Dreux, à la rencontre de Pierre Baptiste Durand (sosa 78 des enfants).

Pierre Baptiste Durand voit le jour le 9 septembre 1814 à Montreuil, commune de l’Eure-et-Loir d’environ 400 habitants à 5 km au nord de Dreux. Il porte les prénoms de son grand-père et de son père. Il est de fils de Baptiste, originaire de Montreuil (28), cultivateur et de Thabouret Catherine Euphrasie de Saint-Georges-Motel (27). Les déclarants sont son grand-père maternel, Thabouret Pierre venu de Saint-Georges-Motel en Normandie et Fesnot Jacques, garde-champêtre de la commune de Montreuil.

​Je ne pense que cela changera beaucoup la vie de Pierre Baptiste car son père Baptiste, cultivateur, ne bénéficiera surement pas de la loi du 18 novembre 1814 imposant le repos dominical.

Acte naissance Durand Pierre
AD Eure-et-Loir 3 E 267/5 NMD an XIV-1819 page 169/276

Météo et dictons

Beau septembre

finit d’emplir les chambres [du grenier]

Sur le recensement de 1836 de Montreuil, Pierre vit encore chez ses parents et il a une sœur, Louise, de 19 ans.


Le 25 septembre 1838 à la mairie de Montreuil, Pierre Baptiste épouse Marie Augustine Deshayes. Il a 24 ans et exerce la profession de berger. Ses père et mère sont présents et consentants. Marie Augustine a 19 ans, seul son père Germain Philippe est présent au mariage. Sa mère Victoire Dumesnil est décédée en juin 1829. Les témoins de cette union sont, pour Pierre Baptiste, Charles Dagonnet son oncle et François Alexandre Guersant, un ami. Marie Augustine est accompagnée de François Germain Deshayes, son frère et de Antoine Blin, son beau-frère.


AD Eure-et-Loir 3 E 267/7 NMD 1836-1843 N°3 page 76 et 77/395

Berger :

Était-il propriétaire de son troupeau ou gardait-il les troupeaux d’autres éleveurs ?

Comment trouver cette réponse ?


Ce métier, devant l’éloigner pour de longue période de son domicile, explique peut être son absence lors de la naissance de certains de ses enfants.

Ils s’installent à Montreuil et Pierre va déclarer son premier enfant, Pierre Etienne né le 2 octobre 1839. Les témoins seront Philippe Germain Deshayes, grand-père maternel et François Germain Deshayes, oncle.


Puis vient, Constant Antoine Ernest le 27 février 1843 à Montreuil. Pierre Baptiste étant absent c’est Célestine Deshayes, sœur de Marie Augustine qui fera la déclaration en mairie. Les témoins seront François Alexandre Guersant, meunier et Eugène Lemarié, cultivateur tous les deux non parent de l’enfant.


Toujours à Montreuil, le 12 mai 1845, Pierre Baptiste va déclarer la naissance de son troisième fils,Antoine Hubert. Les témoins sont Pierre Constant Gauthier, instituteur, ami et François Germain Deshayes, oncle de l’enfant.


Recensement Montreuil 1846

Sur le recensement de 1846, Constant Antoine Ernest né en 1843 est inscrit sous le prénom Alfred et son frère Antoine Hubert né en 1845 est déclaré sous le prénom Arsène. Pourquoi ne pas utiliser les prénoms de l’état civil ? Quelle est l’utilité de ses prénoms d’usage ? Il y a aussi un enfant en nourrice, Dalot Désiré, de 2 mois plus jeune qu’Antoine dit Arsène.


Le 2 juin 1847 naissance à Montreuil de leur première fille, Eugénie Léocadie DURAND, mon arrière-arrière grand-mère. Pierre Baptiste étant absent c’est Deshayes Clotilde, tante de Marie Augustine, qui fait la déclaration. Les témoins sont Pierre Constant Gauthier, instituteur primaire communal et François Narbonneau, garde-champêtre tous les deux non parent de l’enfant.


Recensement Montreuil 1851

Sur le recensement de 1851, Constant Antoine Ernest né en 1843 est inscrit cette fois sous le prénom Alfred Antoine et son frère Antoine Hubert né en 1845 est déclaré sous le prénom Arsène Pierre. Eugénie Léocadie, elle garde ses prénoms de déclaration.


Le 27 février 1852, c’est un nouveau garçon qui vient agrandir la famille Baptiste Clément Durand. Pierre Baptiste le déclare en mairie en compagnie à nouveau de François Germain Deshayes, oncle et de François Amboise Lemarié, non parent de l’enfant.


Recensement Montreuil 1856


Sur le recensement de 1856, Pierre exerce la profession de cabaretier. La gestion de ce commerce doit lui changer de sa vie en extérieure à surveiller son troupeau. Il ne reste que les deux derniers enfants Léocadie et Baptiste Clément né 4 ans plus tôt. Lui aussi aura un autre prénom d’usage Auguste. C’est le troisième garçon se retrouvant avec un prénom d’usage et à chaque fois ces prénoms commencent par un A : Alfred, Arsène et Auguste.


Je perds la trace de la famille sur Montreuil et grâce à une piste d’un généalogiste je les retrouve à Dreux domiciliés aux Bas-Buissons avec la naissance de Barthélémy le 8 aout 1856 à Dreux. Pierre se déclare à nouveau comme berger et les témoins sont Durand Jean François, horloger et Couillin Louis Paul Ernest, épicier.


Trois ans plus tard, une nouvelle fille vient au monde. Durand Louise née le 25 juillet 1859 à Dreux. Cette fois Pierre dit exercer la profession de cultivateur. Les témoins de cette déclaration sont Agoutin Luc, propriétaire et Desvaux Jules Louis, marchand tailleur.


Recensement Dreux 1861


Sur le recensement de 1861, Pierre exerce un nouveau métier. Il se déclare épicier.

Et la valse des prénoms continue :

Son épouse qui jusqu’à maintenant se faisait appeler Augustine est cette fois déclarée sous les prénoms Françoise Augustine alors que son nom de baptême est Marie Augustine.

Son fils, Auguste Clermont, 9 ans est déclaré sous les prénoms Baptiste Clément.

Et pour ne pas déroger à cette « tradition familiale » les deux derniers enfants Lucien, 5 ans a été déclaré sous le prénom Barthélémy et Hortense, 20 mois a elle été déclaré sous le prénom Louise.

Pour démentir ma constatation précédente, les nouveau prénoms ne commencent par un A.


Recensement Dreux 1866


Sur le recensement de 1866 de nouveaux changements, Pierre est devenu marchand de moutons. Augustine continue à se faire appeler Françoise Augustine. Barthélémy a conservé le prénom de Lucien. Louise est toujours déclarée comme Hortense. Et Constant Antoine Ernest se faisant appeler Alfred est revenu vivre avec ses père et mère. Il est accompagné de son épouse Fourny Rosine et de son enfant Arsène.


Pierre décède 15 juillet 1874 à Dreux aux Bas-Buissons. Il a 59 ans et est dit exerçant le métier de marchand de moutons. Les déclarants sont Auguste Désiré Delouis, son gendre et Jules Louis Deveaux, un ami.


Acte décès Durand Pierre
AD28 NMD 1873-1876 N°108 P229/516

Retracer la vie de Pierre Durand n’a pas été linéaire. Utilisation de prénoms alias pour beaucoup de ses enfants ne facilite pas les recherches dans les registres.
Il aura exercé de nombreux métiers pour subvenir à sa famille : berger, cabaretier, cultivateur, épicier, marchand de moutons.
Pierre et Augustine ont eu 7 enfants, 5 garçons et 2 filles. Il y a 20 ans d’écart en l’ainée, Pierre Etienne, né en octobre 1839 et la petite dernière, Louise, née en juillet 1859.
Il n’aura pas quitté son coin d’Eure-et-Loir si ce n’est une petite incartade à Saint-Georges-Motel dans L’Eure, département mitoyen, pour rencontrer Marie Augustine.

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