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BOISSEAU Guillaume 1639 - 1699

Ce mois de juin, voit le décès de l’un de mes plus anciens vignerons franciliens. Boisseau Guillaume est né lors de la fin du règne de Louis XIII (1610-1643) et vivra loin de Versailles et du faste de Louis XIV dans son village du bord de Marne.


Il né à Villiers-sur-Marne le 23 novembre 1639. Il est le fils de Jacques et de PETIT Radegonde. Il a comme parrain Nicolas PAILLART et comme marraine Jeanne BOISSEAU.


acte naissance BOISSEAU Guillaume
AD94 1MI 751 (1593-1663) P38/105

Il épouse Marie PAILLART (PAILLARD) le 27 mai 1670 en l’église de Villiers-sur-Marne. Ils demeurent, tout les deux, en cette paroisse et aucun empêchement n’est découvert suite à la publication des bans.

Les témoins de l’union sont nombreux : Negrier Claude, maçon. Tiercelin Jacques, doreur à Paris. Jacques et Philippe Boisseau. Louis, Mathurin et Nicolas Paillart. Liedet François, tonnelier à Paris et d’autres.

acte mariage BOISSEAU et PAILLART
AD94 1MI 751 M1664-1674 P12/16

Le 15 février 1688 à Villiers-sur-Marne voit la naissance de Claude qui sera aussi vigneron.

Histoire du grand vignoble d'Ile-de-France


Au XVIIe siècle, les gens aisés vont consommer et se divertir au cabaret, laissant la taverne au « petit peuple ». «Il n’y a que le menu peuple seulement qui se retire chez les taverniers », disent les lettres royales de 1680. En 1674, Louis XIV fit tracer une nouvelle enceinte jalonnée, comme en 1638, sur la rive gauche par des bornes, et chargée d’intégrer à la capitale les faubourgs Saint-Antoine. du Temple, Saint-Martin, Saint-Denis et Saint-Honoré. Aussitôt pour éviter de payer le paiement des droits, des guinguettes s’établissent juste à la limite extérieure du périmètre fiscal. Le XVIIe siècle est en effet le siècle où apparaissent les débits de boisson. Selon Roger Dion, la falsification des vins destinés au consommateur populaire de l’intérieur de Paris a compté parmi les causes qui ont assuré, dans le dernier quart du XVIIe siècle, le succès du café. Dans les années 1672-1686, les premières « maisons de café » eurent une clientèle populaire sur la rive gauche de la Seine.


Au XVIIe siècle, les inventaires de caves de vignerons de la région parisienne ne font plus apparaître que des vins rouges, sauf en quelques rares paroisses, où la tradition d’un vin blanc de qualité, se poursuit jusque vers 1900 comme à Chanteloup près de Poissy, par exemple. Dès le XVIIe siècle, la commune de Bercy, située sur les berges de la Seine aux portes de Paris, attire les négociants en vin. A Bercy, commune « hors les murs » avant la Révolution, le vin n’est pas taxé. Une date marque ce siècle : c’est en 1682 dans le vignoble d'Argenteuil que l’on note pour la première fois parmi toutes les dénominations désignant les vins clairs, l’apparition du terme « vin rosé » ! On peut rappeler encore que sous Louis XIV, les vignes « françaises », celles de l'Ile-de-France, tiendront la tête dans l’échelle des prix, soit « 13 000 francs l’hectare », alors que, par exemple, celles du Languedoc occuperont le dernier rang (650 francs l’hectare). En 1666, on vendait jusqu’à « 18 000 francs » un hectare planté de vignes dans l’arrondissement de Versailles ! Les boissons insalubres sont dénoncées comme nuisibles à la santé du consommateur. Mais la nécessité d’approvisionner un demi million environ de Parisiens en vin de consommation courante assez bon marché est à l’origine de l’extension du vignoble de l’Ile de France aux XVIIe et XVIIIe siècles. « Les pouvoirs publics évitaient la disette du vin » écrit Robert Dauvergne. Il faut rappeler que la consommation de la région parisienne croit beaucoup plus vite que celle des autres régions de France. Dès la fin du XVIIe siècle, les vignerons sont à la recherche de plants susceptibles de donner en grande quantité des vins d’un niveau plus médiocre, mais capables de se vendre moins chers au petit peuple de la capitale voisine. D’après Roger Dion, c’est le gamay qui fournit le plant rêvé car comme le pinot, il mûrit en première époque avantage décisif pour la culture septentrionale. Mais, toujours selon Roger Dion, impossible de savoir exactement quelle variété s’est implantée en région parisienne.


Source : Histoire du grand vignoble d’Ile-de-France de la Gaule à nos jours – Alain Poret

Guillaume décédé le 22 juin 1699 à Villiers-sur-Marne. C’est sur son acte de sépulture que j’apprends qu’il a été vigneron. Deux mois avant lui le 21 avril 1699, c’est Jean Racine qui est mort à Paris. Petit hasard, Jean Racine était né le 22 décembre 1639 soit un mois après Guillaume. Ils auront vécu le même espace temps.

acte décès BOISSEAU Guillaume
AD94 1MI 751 (1692-1710) P56/151

​Agenda du Vigneron

Citation « Prépare autant de tonneaux, Qu’en juin tu compteras de jours beaux. »

Travail de la vigne

Juin : Accolage, rognage et floraison. Le viticulteur "accole" les vignes, c'est-à-dire qu'il lie les jeunes rameaux contre les fils de fer pour contenir la croissance de la vigne qui peut rapidement devenir touffue et envahissante. Il procède aussi au rognage des rameaux (ou écimage).

C'est aussi à cette époque que la vigne fleurit. Les baies des raisins commencent à apparaitre. Les fleurs pointent leur nez lorsque la température atteint 20°C puis ce sera autour des grappes.



Réclame d’une autre époque…




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