Nous quittons l’Est de l’Ile-de-France pour aller vers l’Ouest. C’est en Normandie que nous nous rendons pour rencontrer une famille vigneronne établie dans l’Eure (27) à Muzy sur les rives de l’Avre.
Jacques CHEDEVILLE né le 29 mars 1760 à Muzy. Il est fils de Pierre et de Marie Françoise HELOIN.
Il est baptisé à la Paroisse Saint Jean. Son père et son parrain, François CHEDEVILLE se déclarent comme vigneron.
Agenda du Vigneron Citation « Mars sec et chaud, Remplit caves et tonneaux. » Travail de la vigne Mars : Labourer la terre et poursuivre la taille Juste avant le printemps, avant le réveil de la nature et donc des vignes, le moment est idéal pour labourer la terre. Le mieux est de le faire avec un cheval pour ne pas écraser le sol. Le vigneron doit « déchausser » les ceps, c’est-à-dire ramener la terre vers le milieu de l’allée puis il doit « décavaillonner », tirer la terre autour des pieds vers le milieu de l’allée. |
Un petit aperçu du vignoble Normand. Au cœur du moyen-âge, la Normandie produisait du vin en quantité et exportait même en Angleterre. C’est bien plus tard que le cidre viendra remplacer le vin. Le XIIIe siècle a été l’apogée du vignoble normand. On trouvait des vignes de l’Avranchin (50 - Manche) à la vallée de la Bresle (76 – Seine Maritime) et deux régions accueillaient cependant des surfaces importantes de vignobles : la partie de la vallée de la Seine entre Vernon et les Andelys (27 Eure) et les coteaux d’Argences (14 – Calvados). Entre le XIIIe et le XVIe siècle, la production de cidre s’étend car le pommier nécessite moins de travail et de soin que la vigne et il est bien adapté au climat océanique. A la veille de la révolution, la vigne normande a presque totalement disparu. Seul le département de l’Eure présente des superficies encore notables (1500-2000 ha). C’est un vignoble qui occupe les vallées de l’Avre, de l’Eure, de l’Iton et de la Seine. Source : Histoire Normandie |
Il épousera en secondes noces Françoise Bisard le 24 juillet 1824 à Muzy. Il est indiqué qu’il a 69 ans, mais son âge est de 64 ans, et exerce toujours la profession de vigneron. Les témoins de cette union sont Pierre Le Borgne, vigneron, François Etienne Gallay, cultivateur, Jean Tabouret, vigneron et Thomas Agoutin, vigneron.
La vigne à Muzy Pendant des siècles et jusqu'au milieu du XIX, Muzy appartenait à l’ensemble des communes des vallées de l'Eure et de l’Avre qui, de Mesnil-sur-l'Estrée à Pacy-sur-Eure, produisaient du vin. Celui de Muzy était d’ailleurs l'un des plus réputés de la région. Puis, la tout de même médiocre qualité du vin comparée à celles d’autres régions, l'incertitude des récoltes et les ravages du phylloxéra de 1876 provoquèrent progressivement l’abandon de cette activité. Source : Muzy-en-Normandie, neuf siècles d’histoire de Jean-Marc Levet |
L'année suivant verra la naissance de Marie Désirée le 14 août 1825, il a 65 ans.
Il faut peut être trouver l’explication de cette paternité tardive dans ce dicton :
« A l’homme de 60ans, il faut donner aussi vite le vin que le pain. »
Les hommes de plus de 60 ans n’étant pas nombreux à cette époque, un des remèdes était le vin considéré comme un stimulant donnant autant de force que le pain.
Il décède le 18 décembre 1837 en son domicile aux Vielles-Estrées, hameau de Muzy.
Il est âgé de 78 ans, veuf en premier mariage de Marguerite Breton, époux en secondes noces de Marie Françoise Bizard.
Les déclarants sont Jacques Félix Chedeville, 45 ans, journalier, fils du défunt, qui signe et Louis Victorien Terrien, 40 ans, propriétaire, ami du défunt, qui signe. Tous deux domicilié à Muzy.
Réclame d’une autre époque… |
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