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PETITHOMME Pierre Marie Joseph 1885-1965

Petites histoires de la famille. Certains de nos ancêtres nous tiennent plus à cœur, car ils nous ont laissé des traces. Grâce à des documents retrouvés au fond d'un tiroir, nous pouvons suivre leur vie et essayer d’en savoir plus afin de mieux comprendre leur existence.


Grand-père de Véronique qui quitta sa région natal pour les Yvelines afin de rentrer à la SNCF. Sa fonction au sein de la compagnie de chemin de fer lui évita de partir au front en 14/18.
Petithomme Pierre Marie Joseph

Pierre Marie Joseph est né le 24 novembre 1885 à Riaillé (44). Il est le fils de PETITHOMME Pierre et de CADIOT Rosalie Véronique Louise.


acte naissance Petithomme Pierre
AD44 N1885 3E144/11 page 12/14 N°61

1885 : Année de la mort de Victor Hugo et de la découverte et l'injection du vaccin contre la rage par Louis Pasteur.


Il a presque un nom matriarcal, sa grand-mère, Jeanne-Marie PETITHOMME et son arrière grand-mère, Marie Magdeleine PETITHOMME étaient toutes les deux filles-mères.



Le 29 juin 1909 à Riaillé il épouse Angélina Marie DUPONT.


acte mariage Petithomme et Dupont
AD44M 1909 3E144/19page 3/10 N°4

Météo de Juin 1909 : exceptionnellement frais - on note même quelques flocons de neige fondante à Châteaudun (Eure et Loire) dans la journée du 12 juin 1909. Une violente tempête sévis en Manche et sur le littoral atlantique le 23 juin 1909.


Il est dit qu’il habite Argenteuil sur l’acte. Il doit être en région parisienne pour des raisons professionnelles car il rentrera à la SNCF en 1910.

Angélina est mineure lors du mariage (19 ans). Son père, sa mère et ses quatre aïeuls paternels et maternels étant décédés, elle a obtenu l’autorisation de se marier par un conseil de famille du 26 juin 1909.

Il me faudra chercher, lors d’un passage par Nantes, ce jugement civil au Archives départementales. Il se trouve dans les Archives Judiciaires, Série U, justices de Paix du canton concerné, conseils de famille.

Les jugements civils et les autres actes forment une source fondamentale pour les connaissances en histoire sociale et pour reconstituer l'histoire des familles, en particulier les actes validant les réunions des conseils de famille, les tutelles, curatelles et émancipations. Ces actes, nombreux, permettent de suivre la vie d'un enfant orphelin, mieux que celle d'un enfant qui aurait eu père et mère jusqu'à sa majorité.

Le 21 février 1910, il rentre à la SNCF.


Le 22 octobre 1910, il déclare la naissance de son premier enfant, Pierre Marie Joseph PETITHOMME à Maurecourt (78).


En 1911, il habite rue de Paris à Maurecourt avec Angélina et Pierre


Il retourne à Riaillé suite à la mobilisation générale du 01 août 1914. Il arrive dans son corps, le 64ème régiment d’Infanterie d’Ancenis, le 17 septembre 1914.


Le 27 novembre 1914, il déclare la naissance de son second fils, Albert PETITHOMME à Riaillé.


Il est remis à la disposition du chemin de fer. Considéré comme appelé sous les drapeaux et maintenu à son emploi du temps de paix au titre des secteurs de chemin de fer de l’état (art 42 de la loi de 1905 voir page 1284 et 1306) du 2 août 1914 au 16 septembre 1914 et du 23 mai 1915 au 1 avril 1919


Le 23 mai 1915 soit 8 mois plus tard. Il retourne à Maurecourt pour reprendre son travail, en cette période troublée, au sein de la SNCF en région parisienne.


Sa deuxième fille, Henriette Juliette Angélina PETITHOMME, née le 12 janvier 1917 à Maurecourt.


Sa Campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 1 avril 1919 terminée, la famille s’agrandissant, il déménage à Conflans-Sainte-Honorine, rue de Pierrelaye. Cette rue se nomme maintenant rue Pierre Le Guen. Il voit l’arrivée de son troisième fils, Georges Marcel André PETITHOMME, le 18 avril 1920 à Conflans-Sainte-Honorine.


Sur le recensement de 1926, la famille Petithomme est dite habitant rue des Limousines. C’est une petite maison qu’ils vont rénover et agrandir avec leur moyen. Véronique et ses frères la nommeront « la maison de grand-père là-bas ».


En 1927, il est affecté comme sémaphoriste au poste 15, à Conflans-Ste-Honorine.


Sémaphore de chemin de fer

Le sémaphoriste était chargé de la circulation sur la voie ferrée pour éviter le rattrapage des trains qui circulaient à des vitesses différentes. Il était affecté à un sémaphore à côté d’une guérite dans laquelle il était enfermé jusqu’à 12 heures consécutives en hiver. Son travail consistait à garantir l’espacement entre les trains dans un canton (subdivision de la voie ferrée).


Les sémaphores permettaient d’éviter les collisions entre les trains. Ils étaient manœuvrés manuellement par des gardes-sémaphores au début du développement du chemin de fer. Plus tard, l’ingénieur Henri Lartigue inventa l’électro-sémaphore qui a été testé dans le Nord de la France en 1874. Ce système permettait de sécuriser le fonctionnement en évitant qu’une ouverture accidentelle d’un sémaphore ne soit possible avant le passage du train à la gare suivante.


Le 14 mai 1930, il va déclarer à la mairie de Conflans-Sainte-Honorine la naissance de son cinquième enfant, Simone Odette Anna PETITHOMME, la mère de Véronique.


De 1934 à 1940, il opère comme garde signaux.


Gardes-signaux (les) : Ces gardes étaient chargés d'effectuer des signaux à bras à l'aide de drapeaux (signaux de jour) et de lanternes (signaux de nuit) et sifflets de marine. Les signaux optiques le long des voies et dans les gares s'imposèrent rapidement, manœuvrés à pied d'œuvre puis à distance par les gardes-signaux placés à l'entrée de chaque section.


Il fait valoir ses droits à la retraite de la SNCF le 1 décembre 1940, après 30 ans de service, à l’âge de 55 ans.

Il décède le 30 mars 1965 à Conflans-Sainte-Honorine (78), à l'âge de 79 ans.


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