12 mois / 12 ancêtres, je vais extraire de notre arbre 1 ascendant dont le mois de naissance correspondra au mois de l’année.
Pour ce mois de mai, ce n’est pas un ancêtre mais un couple que je vais vous présenter. Moinet Pierre Jean et Gleneau Louise (sosa 136 et 137 des enfants) nés avec 2 ans d’écart en Charente-Inférieure.
Le département de la Charente-Inférieure Il est formé des provinces de Saintonge et d’Aunis, dont le chef-lieu est à Saintes. Il tire son nom du cours physique de la rivière de Charente, qui le traverse de l’est à l’ouest, et se jette dans la mer au-dessous de Rochefort. Quand la Charente-Inférieure devient Charente-Maritime ? Le 12 juin 1939 à l’assemblée nationale, les députés votèrent en faveur du nom « Charente-Maritime ». Le Sénat en aurait sans doute fait autant si la guerre n’avait éclaté. L’affaire allait être oubliée, mais Paul Métadier (maire de Royan), pas un homme à lâcher le morceau, la fit ressurgir en plein régime de Vichy, d’un courrier adressé au ministre de l’Intérieur. Le 4 septembre 1941, le maréchal Pétain signait une loi tenant en une phrase : « le département de Charente-Inférieure est autorisé à porter à l’avenir le nom de Charente-Maritime ». |
Pierre Jean Moinet né le 25 mai 1812 au Gué-d'Alleré, en Charente-Inférieure. Il est le fils de Jean Moinet, tonnelier de cette commune et de Louise Cailler (Caillet).
Moinet : Un diminutif de Moine, Lemoine. Nom de dignité employé comme sobriquet (au moyen-âge, les moines étaient souvent des fils de familles nobles, de cadets, pourvus de revenus appréciables, bien nourris). |
Deux ans plus tard, Louise Gleneau (GLENAUD) née le 29 mai 1814 à Vouhé, Charente-Inférieure. Ses parents Gleneau François et Suire Louise sont cultivateurs en cette commune.
Météo et dictons Du mois de mai la chaleur
De tout l’an fait la valeur
25 mai : Saint Urbain (pape mort en 230) A la Saint Urbain Ne gèle ni pain ni vin |
7 kilomètres les séparent. Est-ce lors d’une fête ou d’un chantier de menuiserie qu’ils se rencontrent ? En tout cas, le mariage a lieu le 3 janvier 1837 à Vouhé. Pierre Jean a 24 ans et exerce la profession de menuisier, seul son père est présent. Sa mère est décédée en avril 1823 à Benon. Louise à 22 ans, ses père et mère sont présents et consentants à ce mariage.
L’adjoint François Larmand officiant pour le mariage a inscrit que : « nous déclarons au nom de la loi que Pierre jean Moinet et Louise Suire (sa belle-mère) sont unis par le mariage. » Aucun témoin n’a été inscrit sur l’acte alors que deux signatures figurent au bas de l’acte en plus de celle de l’adjoint.
Etait-ce son premier mariage, a-t’il été perturbé ? En tout cas voilà une petite coquille qui fait sourire.
Une loi qui doit satisfaire le menuiser qu’est Pierre Jean 4 juillet 1837 : loi sur les poids et mesures, qui consacre le système métrique comme obligatoire à partir du 1er janvier 1840. |
Le 25 octobre 1837 à Vouhé, naissance d’Auguste leur premier enfant.
28 mois plus tard, c’est au tour de Louis Emile (mon ascendant) de venir au monde le 28 février 1840 à Vouhé.
Malheureusement, Auguste (3 ans et demi) et Louis Emile (13 mois) perdent leur mère. Louise décède le 22 avril 1841 à Vouhé. Elle a 26 ans. C’est son père, François Gleneau, qui fait la déclaration.
Ensuite pour continuer à remonter la vie de Pierre Jean, j’ai eu la chance que le recensement de 1851 de Vouhé soit en ligne. J’y apprends qu’il s’est remarié avec Marie Flament, qu’ils ont une fille et qu’il y a trois jeunes ouvriers à l’atelier de menuiserie.
Après quelques recherches, je peux compléter sa vie.
Pierre Jean Moinet épouse Marie Flament (Flamand) le 2 mai 1842 à Chambon (17). Marie a 41 ans sur le recensement de 1851, donc une naissance vers 1810. AD17 Chambon M1819-1842 N°5 P126/133
Le 16 mars 1843, Auguste et Louis Emile accueille leur sœur Marie Eugénie née à Vouhé.
AD17 Vouhé N1819-1862 N°4 P112/202
Le 21 juin 1859, Pierre Jean, 47 ans, est à nouveau veuf. Flamand Marie est décédée à Vouhé. AD17 Vouhé D1819-1862 N°2 P145/161
Sur l’acte de décès de Pierre Jean, il est indiqué qu’il est époux de Marchand Pauline. Il m’a fallu pas mal de recherches pour retrouver l’acte de ce troisième mariage qui a eu lieu après 1859. La dénommée Marchand ne se prénomme pas Pauline mais Marguerite à son mariage avec Pierre Jean.
Ils se marient le 14 juin 1864 à Surgères. Pierre Jean a 52 ans et Marguerite, 37 ans. Elle est née et demeure à Surgères. AD17 Surgères M1863-1870 N°12 P25/128
Pierre Jean Moinet décède le 14 décembre 1877 à Vouhé, à l'âge de 65 ans. Il est toujours menuisier. C’est son fils ainé Auguste, menuisier également qui fait la déclaration.
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